Les acteurs du secteur de l’énergie discutent des défis qui pèsent sur les ambitions énergétiques de la CEDEAO

CEREEC – Dakar, 9 mars  2018 – Le Centre de la CEDEAO pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (CEREEC) a été créé pour créer un environnement propice aux marchés des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans la région et travaille sans relâche pour mettre en œuvre des activités visant à atténuer les obstacles existants. entraver la promotion à grande échelle des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

M. Diallo, chargé de programme au CEREEC, a fait ces remarques lors de sa présentation au West Africa Power Summit au nom du directeur exécutif, M. Mahama Kappiah, qui s’est tenu à Dakar, la capitale sénégalaise, du 7 au  9 mars  2018.

Le Sommet était organisé par le Groupe Vale Media en partenariat avec la SENELEC et l’ANER sur le thème « Relever les défis technologiques, financiers et réglementaires des ambitions énergétiques de la CEDEAO ».

Il a réuni des experts et des partenaires de développement dans le but d’identifier les défis et de discuter des voies et moyens d’amplifier et d’améliorer l’accès aux énergies propres et renouvelables dans la sous-région.

Dans sa présentation sur le « Corridor ouest-africain des énergies propres : opportunités d’investissement », M. DIALLO a déclaré que la situation énergétique actuelle de la région de la CEDEAO, caractérisée par des taux d’accès à l’électricité très faibles et une insécurité énergétique, constitue en quelque sorte un paradoxe qui doit être pris en compte. être abordé. Il a poursuivi en affirmant que la région est dotée d’abondantes ressources énergétiques, qu’elles soient conventionnelles ou renouvelables.

M. DIALLO a ensuite informé les délégués que le CEREEC a été créé en 2008 par le Conseil des ministres de la CEDEAO pour relever précisément les défis énergétiques susmentionnés en promouvant le développement de marchés de l’énergie durable au sein d’une sous-région qui compte 350 millions d’habitants, avec moins de Accès à l’électricité à 50%. Il a déclaré aux délégués qu’avec un rayonnement solaire moyen de 5 à 6 kW/m2 par jour, 23,00 MW de capacité hydroélectrique exploitable viable, 8/s de vitesse du vent et une biomasse en abondance, la sous-région devrait être en mesure de s’imposer comme une force avec laquelle il faut compter en matière d’énergie renouvelable.

M. DIALLO a informé les délégués que le CEREEC est l’institution focale de SE4ALL au sein de la CEDEAO. En partenariat avec l’UE, le RECP, l’ONUDI, les gouvernements d’Australie et d’Espagne, le CEREEC a facilité l’élaboration de plans d’action nationaux pour les énergies renouvelables (NREAP), de plans d’action nationaux pour l’efficacité énergétique (NEEAP) et de programmes d’action SE4ALL dans les 15 États membres. Celles-ci selon M. DIALLO visent l’atteinte d’un accès de 75% à l’énergie en 2020 et de 100% d’ici 2030, ainsi que d’un accès de 60% à l’énergie propre pour la cuisson d’ici 2020 et de 100% en 2030.

M. Sire a souligné qu’un objectif aussi ambitieux nécessiterait de lourds investissements et a donc souligné qu’un prospectus d’investissement était rédigé et validé dans 13 des 15 Etats membres. Ces prospectus d’investissement sont développés autour de quatre (4) pipelines principaux : (1) production et distribution connectées au réseau, (2) hors réseau et autonomes, (3) bioénergie et énergie de cuisson, (4) projets d’efficacité énergétique.

Afin de changer radicalement le sort de la région, le CEREEC, en partenariat avec l’IRENA, le WAPP et l’ERERA, a lancé le Corridor ouest-africain d’énergie propre (WACEC). L’initiative vise à répondre à une part importante de la demande d’électricité de la région grâce aux énergies renouvelables. Le WACEC cherche également à promouvoir le commerce transfrontalier d’électricité provenant de sources d’énergie renouvelables.

Compte tenu du fait que l’énergie solaire (PV) est une technologie éprouvée, le CEREEC et ses partenaires ont décidé de développer le Corridor solaire ouest-africain comme première composante du Corridor ouest-africain d’énergie propre. ”Le Corridor Solaire vise à développer 2 GW de production solaire à court terme (2020) et 10 GW à long terme (2030), a indiqué M. DIALLO.

Le responsable du programme a identifié les politiques et subventions non compétitives, l’exigence de batteries de secours et la bureaucratie technique comme des facteurs qui entravent le développement de centrales solaires à grande échelle. Cependant, il a noté que ces obstacles et défis pourraient être réduits grâce à des mesures correctives appropriées telles que : un cadre réglementaire, une planification intégrée et une interconnexion, le renforcement des capacités (transfert de technologie) et le soutien du public.

M. DIALLO a également souligné la nécessité de renforcer les compagnies nationales d’électricité et de mettre en valeur les projets solaires innovants, comme « conditions préalables à la réalisation du corridor solaire ».

Il a déclaré : « Les fonds pour investir ne manquent absolument pas, cependant, la confiance des investisseurs doit être accrue en ce qui concerne la région de la CEDEAO ». Les efforts du CEREEC se sont concentrés sur la recherche de mesures d’atténuation des risques afin de faciliter les transactions entre les acheteurs et les investisseurs.

Solar Corridor cible principalement les pays où le potentiel de production d’électricité solaire est très élevé. Ces pays ont des conditions particulières car le potentiel de production solaire dépasse largement les besoins locaux en électricité et il existe la possibilité « d’exporter de l’électricité solaire ».

Dans le « Corridor solaire », des centrales de production solaire à grande échelle à proximité de grands centres de consommation pourraient être construites dans des conditions très attractives et à de faibles coûts de production grâce aux économies d’échelle et au rayonnement solaire élevé. Les pays cibles sont le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Parties nord du Nigeria, du Togo, du Bénin, du Ghana et de la Côte d’Ivoire. En conclusion, M. DIALLO a noté que le coût total d’investissement pour installer la production solaire de 10 GW est estimé à un peu plus de 10 milliards USD et que les coûts totaux de connexion au réseau sont estimés à 1,2 milliard USD. Pour lui, cette initiative prioritaire est le rêve d’un investisseur et le CEREEC travaille dur pour garantir que les pays soient prêts à s’engager avec des développeurs sérieux dans un avenir proche, une fois que toutes les études seront finalisées.